L'Inattendu, l'éphémère et ce que l'on en retient...

Tous les deux mois, Le Temps du Regard met cet INATTENDU à disposition des artistes invités qui choisissent d’évoquer un coup de cœur.

C’est une fenêtre d’élans poétiques, éphémères ou non (visuels, littéraires, gestuels, musicaux) mais en tous les cas difficiles à exposer dans nos vitrines.

 

Daniel Dansou "L'homme" 2012. Crayon et Stylo bille. 80x60 cm

Daniel Dansou

 

Notre corps en dit long sur notre société industrialisée ; ainsi la construction, la déconstruction ou l’association du corps aux machines offrent plusieurs interprétations, soit péjoratives ou glorificatrices de l’esprit humain. Les concepts d’identité et d’anthropotechnique sont mis en tension. La multiplicité dans l’unicité d’éléments constituants l’être (en tant que sujet intelligible, perfectible sans prédestination, sujet d’expériences singulières, instable, en mutation) est simulé.

DANIEL DANSOU est né en 1986 à Cotonou au Bénin. Électricien de formation puis diplômé de l’école des Beaux Arts de Versailles et titulaire d’une maîtrise en Philosophie esthétique & critiques contemporaines de la culture, il vit et travaille à Paris.

Il est très tôt concerné par les problématiques liées aux migrations, l’identité, la citoyenneté, l’intégration, la tolérance, l’exclusion, l’intérêt pour diverses causes humaines qui se sont imposées à sa recherche plastique et sémantique. Face au paradigme et la monumentalité de ces causes, il est presque déloyal de traiter uniquement d’un cas d’engagement sans prendre part aux autres. Ainsi, la vanité devient le leitmotiv de sa production ; un moyen privilégié, chargé de fortes symboliques.

A travers ses œuvres il dévoile ses questionnements sur la nature humaine et le décalage remarquable entre l’évolution scientifique et les humanités.

Il est question d’un jeu métaphorique par le dessin qui associe l’anatomie du corps et des objets sous forme de memento-mori modernes.