Expositions de chemises de rêves à dormir debout

La curiosité est la trace d’une merveille provenant du passé affirme Pauline qui s’est choisi comme nom d’artiste ce fleuve Italien qui lui reflète comme fait exprès un visage de madone.

Pour ses costumes de scène ou de ville, c’est un choc des matières, alliées pour sublimer. Quelques voiles légers surpiqués d’un zigzag de laine ou rehaussés d’une dentelle chinée et c’est tout un corps qui est paré pour un transport de joie. Mais c’est bien l’âme que Pauline Pô emballe, car en amont du voyage, c’est son cabinet de curiosité qui est invoqué. On y retrouve tout l’univers et le sien : les grandes arabesques de son écriture échevelée, ses croquis minutieux de ce que l’homme a fait de plus beau ou de pire, le répertoire de nos herbes folles, le bestiaire onirique du vivant…

La mise sous plastique comme sous globe de ce qui est en train de nous échapper permet justement de fixer une éternité. Et nous y avons une place de choix, fusse le temps d’une chemise de nuit.